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Les grandes expositions de la rentrée à ne pas manquer : surréalisme, arte povera, pop art…

LA LISTE DE LA MATINALE
Le programme s’annonce riche cet automne. Le Centre Pompidou, à Paris, célèbre le centenaire de la publication du premier Manifeste du surréalisme par André Breton, en 1924, avec une très vaste exposition consacrée à ce mouvement intellectuel et artistique. Autres courants artistiques mis à l’honneur : l’arte povera, à la Bourse de commerce, et le pop art, à la Fondation Louis Vuitton.
On imagine l’intimité comme un jardin secret, une chambre à soi, protégée des autres. Conventions morales et contrôle social l’ont pourtant régie depuis des siècles, comme en témoigne la dense exposition « L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux », organisée au Musée des arts décoratifs sous le commissariat général de sa directrice, Christine Macel, et de l’historien du design et de l’architecture Fulvio Irace. Une riche traversée des âges et des genres, depuis les objets de commodités aux canapés cocon des années 1960, des scènes de bain d’Edgar Degas (1834-1917) aux photos de Nan Goldin ou de Zanele Muholi.
La question de l’intime apparaît en France au cours du XVIIIe siècle, avec ses coquettes aux joues roses guettées par le trou de la serrure. Mais c’est au siècle suivant que l’intimité prend ses marques, avec l’émergence d’une bourgeoisie qui sépare vie familiale et vie professionnelle. Au XXe siècle, et plus encore au XXIe siècle, tout bouge : le design traduit la tension entre désir d’isolement et besoin de promiscuité. Les réseaux sociaux ont fini par flouter la démarcation entre sphères privée et publique. La précarité et l’exil rappellent enfin la difficulté de préserver l’intime quand on n’a plus d’espace à soi.
Musée des arts décoratifs, Paris. Du 15 octobre au 30 mars 2025.
Au Moyen Age, les fous sont partout. Pas tels que les définit la psychiatrie moderne, mais ceux qui manifestent une folie ordinaire : celle de tous les hommes – et les femmes – qui, en permanence ou ponctuellement, en période de carnaval, se livrent à leurs passions au lieu de veiller au salut de leur âme.
C’est cette démesure oubliée que restitue le Musée du Louvre à travers plus de 300 œuvres : un parcours dans la folie telle que la concevait l’art de l’Europe du Nord, qui dévoile une période fascinante culminant avec quelques textes déterminants, comme La Nef des fous, publié par Sébastien Brant, en 1494, suivie, en réponse ironique, par Eloge de la folie, d’Erasme, en 1511. Le premier oppose aux crises de son temps la mesure et la sagesse. Erasme, lui, se demande si ce ne sont pas les sages, les raisonneurs, qui sont les fous véritables…
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